Historique

La génèse d’un réseau

Brève histoire du Réseau libre savoir

L’idée d’implanter une université du troisième âge en Abitibi-Témiscamingue est venue de Mme Anne-Marie Lemieux, professeure retraitée, dans le cadre d’une maîtrise en éducation qu’elle entreprenait à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) à l’automne 1999. Le but de sa recherche visait à trouver le modèle d’université du troisième âge (UTA) qui conviendrait le mieux à la région de l’Abitibi-Témiscamingue.

En février 2001, elle présente son projet à la Table régionale des personnes aînées de l’Abitibi-Témiscamingue qui la délègue par la suite (juin 2001) au congrès des universités du troisième âge, événement qui soulignait le 25e anniversaire de fondation de l’UTA de l’Université de Sherbrooke. La participation de Mme Lemieux à cette rencontre est un point tournant dans le projet.

A l’automne 2001, la Table régionale des personnes aînées accepte officiellement de parrainer l’implantation d’une université du troisième âge en Abitibi-Témiscamingue.

On procède dès lors à la formation d’un comité de travail pour articuler la démarche. Il est composé de Mmes Yolande Desharnais (présidente), Margot Lemire (secrétaire) Colette Cyrenne, Anne-Marie Lemieux, de M. Fernand Bellehumeur et de quelques personnes de l’UQAT dont le recteur, M. Jules Arsenault., Le comité tient sa première rencontre le 25 juin 2002 où déjà les participants se mettent à rêver des lieux de cours, des professeurs, des contenus, de l’ambiance, des motivations, des valeurs, des bienfaits, des difficultés. Ils examinent aussi les divers modèles d’UTA au Québec. En août et septembre, ils s’entendent sur la démarche à suivre et sur un échéancier. Objectif : des cours en septembre 2003.

En octobre 2002, une équipe composée de Mmes Anne-Marie Lemieux, Margot Lemire, Yolande Desharnais, Martine Ayotte (UQAT) et de monsieur Fernand Bellehumeur entreprend une tournée de consultation dans les cinq principales villes de la région. Grâce à une méthode d’animation particulière, les aînés ont pu projeter leurs rêves, leurs désirs et opinions. Le résultat de cette opération : on veut apprendre dans le plaisir, avec des professeurs diplômés ou pas, mais passionnés, compétents et bons communicateurs, dans un cadre souple et sans contrainte inutile. On insiste sur l’accessibilité : prix abordables, lieux de cours à proximité, pas de pré-requis, organisation simple.

Pour confronter les résultats de la consultation, les membres du comité rencontrent les responsables de quelques UTA, fonctionnant sur des modèles différents. Ils organisent ensuite un colloque sous le thème Bâtir l’université des aînés. L’événement a lieu le 8 février 2003 et rassemble soixante-dix personnes parmi les plus intéressées au projet. Objectif ; présenter et valider le modèle retenu, s’entendre sur la création d’un organisme régional mais décentralisé, à but non lucratif, en lien avec l’UQAT et former un comité d’implantation représentatif des cinq territoires de la région.

Le comité d’implantation se réunit une ou deux fois par mois et abat du gros travail : détermination d’un nom, entente sur la mission et les finalités, sur la structure régionale et locale, les responsabilités et pouvoirs de la corporation et des comités de secteurs, clientèle cible, lien avec les institutions, méthodologie prônée pour les cours, hypohèse de budget, cartes de membre, plan de communications, rédaction d’un document de référence qui devient la bible de l’organisme, demande de charte, préparation d’un dépliant, rédaction d’un projet de règlements généraux, préparation de l’assemblée générale de fondation, mise en place des comités provisoires de secteurs qui s’occupent de la promotion et de la vente des cartes de membre.

Beaucoup de travail accompli dans l’enthousiasme et la volonté de bâtir. Toujours avec l’appui indéfectible du CRDAT, de l’UQAT et de la Table régionale des personnes aînées qui a assumé toutes les dépenses jusqu’à ce jour.

Tout est fin prêt et le 31 mai 2003 c’est l’assemblée générale de fondation du Réseau libre savoir, l’université du troisième âge en Abitibi-Témiscamingue. Cette assemblée, composée d’une centaine de membres, adopte les règlements généraux et entérine les orientations prises par le comité d’implantation. Le premier conseil d’administration est composé des cinq représentants de secteurs (Mesdames Anne-Marie Lemieux, Nicole Séguin. Réjane Bussières, Suzanne Huard et Monsieur André Gaudreault), des représentants de l’UQAT (Monsieur Daniel Thomas) et de la Table des personnes aînées (Madame Yolande Desharnais) ainsi que de deux personnes élues par les membres, Messieurs Armand Lacasse et Fernand Bellehumeur. Ce dernier a accepté la présidence du conseil. Les représentants du CÉGEP et des commissions scolaires seront nommés plus tard.

Pendant tout l’été les membres des comités de secteur travaillent ferme à l’élaboration de la toute première session.

Les cours (25) commencent dans la semaine du 29 septembre 2003, à Amos, Rouyn-Noranda et Val-d’Or. On enregistre 387 inscriptions et 625 membres. Pour la session d’hiver on note une forte augmentation des cours donnés (40) avec 588 inscriptions et 809 membres.

L’année d’implantation a été cruciale pour la bonne marche du Réseau libre savoir. Dans chaque secteur il a fallu mettre en place un comité de travail et de décision pour déterminer les cours à offrir, trouver les locaux et les professeurs, faire les inscriptions, etc. Au plan régional, il y avait urgence pour déterminer les tarifs des cours, les salaires des professeurs, organiser la comptabilité, préparer divers formulaires (pour les inscriptions, l’engagement des professeurs, les attestations de cours, les remboursements de frais de voyage et de petite caisse), établir une politique de remboursement de frais de cours, faire des ententes de service avec l’UQAT et le CÉGEP, créer un logo et un site Web.

Il faut noter que le Réseau libre savoir ne reçoit aucune aide extérieure. Les cours ou autres activités doivent s’autofinancer. Évidemment tout est possible grâce à une armée de bénévoles dévoués et à une secrétaire engagée pour environ 150 heures annuellement. Pour le démarrage, le Réseau a reçu une commandite des Caisses Desjardins au montant de 18 000 $.

Le Réseau libre savoir est fortement décentralisé et c’est probablement ce qui fait sa force. Chaque comité de secteur choisit les cours à donner, dans les locaux qu’il veut, organise ses activités propres et dispose de son compte bancaire.

Les grandes étapes de l’implantation du Réseau libre savoir

L’idée initiale est venue d’une professeure retraitée, dans le cadre d’une maîtrise en éducation à l’UQAT.

Elle présente le projet à la Table régionale des personnes aînées en février 2001.

On forme un comité de travail pour articuler la démarche. Il est composé surtout de personnes de l’UQAT, de la Table régionale des aînés et du CRDAT. Première réunion le 25 juin 2002.

En octobre, une équipe fait une tournée des cinq principales villes de la région pour faire rêver les aînés et recueillir leurs désirs et opinions.

Le comité de travail organise un colloque pour Bâtir l’université des aînés. Il a lieu le 8 février 2003.

Un comité d’implantation peaufine le projet : mission, finalités, structures régionale et locale, financement, communications, nom, etc.

Le 31 mai 2003 c’est l’assemblée générale de fondation.

Les cours débutent dans la semaine du 29 septembre 2003, à Amos, Rouyn-Noranda et Val-d’Or.

Notre logo

Sa signification

Vous êtes vous déjà demandé la signification du logo du Réseau Libre Savoir?

Le concepteur du Logo, M. Fernand Bellehumeur de Rouyn-Noranda, a voulu présenter artistiquement le nom du Réseau Libre Savoir, sa philosophie et ses valeurs. Au-delà des mots très visibles dans le cercle extérieur, le lecteur attentif découvrira 3 lettres très stylisées : R, L, et S.

L’aîné se retrouve au cœur de notre Logo. Nos enseignements doivent obligatoirement s’adapter aux besoins de la personne de 50 ans et plus: répondre à son niveau, à ses attentes et à son rythme d’apprentissage.

Nos étudiantes et nos étudiants font partie d’un réseau régional (les 4 M.R.C. de l’Abitibi) qui, nous l’espérons, favorise le « réseautage » et brise l’isolement. Le réseau est représenté par un double « R » en face-à-face entourant l’aîné.

Le « L » dans le centre du logo indique que notre Réseau est libre dans ses choix et dans sa gestion. Il est libre dans le choix de ses cours et de ses professeurs; il est libre dans la gestion de ses finances.

Le « S », très stylisé,  avance que dans nos cours, tous les savoirs sont possible, en particulier le savoir-être et le savoir-faire.

Enfin, le cercle montre toute la philosophie du Réseau Libre Savoir: une association de personnes aînées à statut égal, ayant soif d’apprendre en toute liberté et sans contrainte… dans une université du troisième âge.

Brève histoire du réseau savoir